Creative Commons expliqué aux artistes : ce qu’il faut retenir

Creative Commons expliqué aux artistes : ce qu’il faut retenir

Avant de publier un morceau, bien comprendre les types de licences est essentiel pour protéger ses droits et assurer une bonne monétisation.

Le souci ? Creative Commons est l’un de ces concepts que l’on croise souvent sans vraiment savoir ce qu’il recouvre. Un peu comme la crypto ou les tendances de la génération Alpha.

Hormis le fameux logo “CC” que l’on aperçoit parfois dans les descriptions YouTube, on en parle rarement dans les forums d’artistes ou les articles spécialisés. Pourtant, pour un musicien, comprendre les licences avant de mettre sa musique en ligne est fondamental.

Voici ce qu’il faut retenir.

Les bases de Creative Commons

Creative Commons est une organisation à but non lucratif dont la mission est de proposer des licences gratuites et standardisées de droit d’auteur pour les créateurs. L’idée : faciliter le partage avec le public tout en permettant aux auteurs de conserver certains droits, définis de manière claire.

Ces licences reposent sur quatre éléments principaux :

  • CC BY (Attribution) : n’importe qui peut utiliser l’œuvre, mais vous devez être cité.

  • ND (No Derivatives) : aucune modification ou remix autorisé.

  • NC (Non Commercial) : usage uniquement non commercial.

  • SA (Share Alike) : toute œuvre dérivée doit être partagée sous la même licence.

Toutes les licences Creative Commons exigent l’attribution de l’auteur. C’est pourquoi CC BY constitue la base de chaque licence.

Ces “briques” peuvent être combinées pour créer des licences plus ou moins restrictives : on parle alors de “certains droits réservés”.

CC BY NC ND
Quelques exemples
  • CC BY-ND : usage personnel et commercial autorisé, mais aucun remix. Attribution obligatoire.

  • CC BY-NC-SA : usage non commercial uniquement + obligation de partager sous la même licence. Attribution obligatoire.

  • CC BY-NC-ND : la plus restrictive. Usage non commercial uniquement, aucune modification possible. Attribution obligatoire.Les deux grands principes de Creative Commons

Deux principes clés de Creative Commons

1. L’irrévocabilité

Une fois que vous publiez une œuvre sous licence Creative Commons, vous ne pouvez plus revenir sur votre choix.

En clair : impossible de retirer les droits déjà accordés. Vous ne pourrez pas, par exemple, repasser un morceau en “tous droits réservés” après l’avoir diffusé en Creative Commons. C’est un point crucial si vous souhaitez ensuite monétiser vos titres, notamment via YouTube Content ID.

2. L’attribution

L’auteur doit toujours être mentionné. En pratique, cela signifie indiquer son nom, le titre de l’œuvre, un lien vers la source et le type de licence.

Pourquoi opter pour Creative Commons ?

Choisir une licence CC peut être intéressant si vous souhaitez :

  • Gagner en visibilité : permettre à d’autres de partager, remixer ou utiliser vos morceaux pour accroître votre notoriété.

  • Favoriser la collaboration : laisser des artistes, des enseignants ou des créateurs réutiliser vos œuvres.

  • Contribuer à la culture ouverte : mettre vos créations à disposition du plus grand nombre.

  • Conserver certains droits : décider précisément ce qui est permis ou interdit (usage commercial, modifications, etc.).

Exemple : publier un titre sous CC BY-SA permet d’encourager les remixes et la diffusion, tout en garantissant que vous soyez crédité et que la licence soit respectée.

Des plateformes comme Jamendo Music fonctionnent selon ce principe : les artistes y publient souvent leurs morceaux en CC BY-NC-ND, ce qui permet aux auditeurs de les écouter, télécharger et partager gratuitement, mais uniquement pour un usage non commercial. Un bon moyen de se faire connaître, surtout pour les artistes émergents.

DJ set remix

Pourquoi éviter Creative Commons ?

À l’inverse, certains artistes préfèrent garder un contrôle total :

  • Miser sur l’exclusivité : proposer un morceau unique à une marque ou à un film peut parfois être plus rentable que de le rendre largement accessible.

  • Maximiser la monétisation : garder “tous droits réservés” permet de décider au cas par cas qui peut utiliser la musique et à quel tarif.

Exemple : un artiste peut publier son titre en “tous droits réservés” afin qu’il ne soit disponible que sur les plateformes de streaming et nulle part ailleurs.

Creative Commons n’est pas du “copyright-free”

Attention : choisir Creative Commons ne signifie pas renoncer à vos droits d’auteur. Votre musique reste protégée par la loi. La licence ne fait que préciser les conditions dans lesquelles elle peut être utilisée.

Et la licence musicale ?

La synchronisation et la licence musicale sont aujourd’hui parmi les sources de revenus les plus lucratives pour un artiste.

Le modèle standard est “tous droits réservés”. Mais certaines licences Creative Commons restrictives (comme BY-NC-ND) peuvent aussi convenir, puisqu’elles réservent les droits commerciaux.

Ainsi, un artiste peut bénéficier de la visibilité offerte par Creative Commons, tout en générant des revenus grâce à la vente de licences commerciales.

Le licensing direct

Autre possibilité : négocier directement avec une marque, un réalisateur, une agence ou un podcasteur. Vous fixez les conditions, l’exclusivité et le prix.

C’est flexible, mais cela demande beaucoup de gestion (contrats, paiements, gestion des droits).
C’est pourquoi de nombreux artistes passent par des plateformes comme Winamp for Creators ou Jamendo Licensing, qui simplifient tout le processus.

two people shaking hands in agreement
Rappelez-vous : certains artistes choisissent l’exclusivité comme argument de vente.

En gardant le contrôle total de leurs droits (c’est-à-dire sans utiliser de licence Creative Commons), ils peuvent négocier directement ces licences. Ce modèle leur offre flexibilité et maîtrise, mais représente aussi une lourde charge administrative : rédaction de contrats, clarification des droits, gestion des paiements, etc.

C’est pourquoi beaucoup d’artistes préfèrent passer par des plateformes de licensing direct comme Winamp for Creators ou Jamendo Licensing, qui simplifient grandement le processus. Si vous souhaitez en savoir plus sur la manière de générer des revenus grâce aux licences, consultez notre guide sur la licence musicale pour les artistes ou notre vidéo pédagogique dans la Licensing Academy.

Creative Commons et YouTube Content ID

Content ID est le système de YouTube qui identifie automatiquement les morceaux utilisés sur la plateforme.

Pour être éligible, votre musique ne doit jamais avoir été diffusée sous une licence trop permissive. En pratique, seules les licences “tous droits réservés” et les licences restrictives comme BY-NC-ND sont compatibles.

Exemple : si vous publiez un titre sous CC BY-ND (usage commercial autorisé mais pas de remix), vous ne pourrez pas ensuite le restreindre en BY-NC-ND. En raison du principe d’irrévocabilité, Content ID considèrera votre morceau comme inéligible.

elements that make up video editing

Nous avons déjà réalisé une analyse détaillée de Content ID, mais voyons rapidement comment Creative Commons influence l’éligibilité à ce système. Indice : tout repose sur l’irrévocabilité.

Si vous souhaitez monétiser et protéger votre musique sur YouTube, Content ID ne fonctionne que pour les morceaux qui n’ont jamais accordé gratuitement de droits commerciaux. Vous vous souvenez du premier principe fondamental de Creative Commons ? L’irrévocabilité signifie que, dès que vous ouvrez votre morceau à un usage commun, vous ne pouvez plus revenir en arrière ni retirer cet accès.

C’est pour cela que seuls les morceaux “tous droits réservés” ou ceux publiés sous une licence CC restrictive comme BY-NC-ND sont compatibles avec Content ID.

  • Tous droits réservés : protège l’ensemble de vos droits → compatible avec Content ID.

  • NC (Non Commercial) : réserve les droits commerciaux → permet de monétiser sur YouTube.

  • ND (No Derivatives) : garantit une empreinte unique dans Content ID → évite les conflits liés aux remixes ou versions modifiées.

Un exemple pour clarifier :
Imaginons que vous publiiez un morceau sous CC BY-ND. Cela autorise son usage commercial, mais interdit les remixes. Plus tard, vous décidez finalement d’interdire aussi l’usage commercial, et souhaitez basculer en CC BY-NC-ND. Impossible : à cause de l’irrévocabilité, vous ne pouvez pas modifier rétroactivement les conditions.

Concrètement, pour Content ID, l’algorithme ne peut pas distinguer les utilisations faites quand le morceau était sous CC BY-ND de celles intervenues après un passage hypothétique en CC BY-NC-ND. Résultat : le morceau est considéré comme totalement inéligible à Content ID.

FAQ

  • Est-ce que Creative Commons signifie que je perds mes droits d’auteur ?
    Non. Vos droits restent protégés, mais la licence définit les usages autorisés.

  • Quelle est la licence la plus sûre pour monétiser sur YouTube ?
    Seuls “tous droits réservés” et certaines licences restrictives comme BY-NC-ND permettent la monétisation via Content ID.

Vous avez désormais une vision plus claire des licences Creative Commons et de ce qu’elles impliquent pour vos droits et votre carrière.

Envie d’aller plus loin ? Découvrez toutes les manières de monétiser votre musique, développer votre communauté et protéger vos droits avec Winamp for Creators.

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Personne avec casque audio écoutant de la musique
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Droits musicaux

7 minutes

03 Oct 2025

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